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“SMOKE ALARM”

Comment se libérer d’une addiction par amour ? Est-il possible d’apprivoiser nos peurs, de maîtriser nos émotions seuls pour affronter la vie ?

En 2013, l’Opéra Bastille offre une carte blanche à quelques danseurs de la Compagnie de l’Opéra pour créer une chorégraphie de 5 à 20 minutes. Une preuve de confiance pour moi.

À cette époque, je sors d’une épreuve physique et émotionnelle forte. Il devient nécessaire pour moi d’arrêter de fumer. C’est presque une question de vie ou de mort. La privation devient une obsession. La création se présente alors comme une alternative, un moyen de combler le vide, un exutoire à mon énergie. Je me jette dans cette Carte Blanche avec la complicité de la danseuse Alice Renavand et d’Alexandre Gasse. Le choix de ces danseurs est une évidence, pour leur expressivité et leur modernité.

Je m’associe à un jeune designer pour la création des costumes dans une logique simple et épurée. La flamme du début est à la fois un clin d’œil un peu trop expressif à mon addiction actuelle et en même temps le symbole de la vie qui prend le dessus. Cette pièce sur la dépendance s’apparente à un passage des ténèbres à la lumière.

Danseurs-Interprètes : Alice Renavand, Alexandre Gasse

Musique : Handshake, Cliff Martinez. Six ways to Sunday, Landau

Costumes : Luciano Bomfim

Durée : 10 minutes

L’Opéra façonne des danseurs mais il fabrique aussi des chorégraphes. Illustration avec “Smoke Alarm” de Julien Meyzindi, une chorégraphie originale, qui jongle entre néo-classique et contemporain.
— Léa Barbat, “Pas de deux pour tous”, Direct Matin, 2011
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Photos : Julien Benhamou, Agathe Poupeney